Vous êtes parents et au bout de votre vie ? Bientôt parents et vous vous demandez comment cela va se passer ? Vous êtes au bon endroit. Car il existe des moyens pour mieux vivre le fait d’être parents de jeunes enfants.
Oui, la parentalité c’est dur :
- Vous êtes quasi non-stop sollicités et vous n’avez plus de temps pour vous
- Votre environnement devient bruyant et c’est fatiguant
- Vous êtes réveillés la nuit par des cris
- Votre liste de tâches ménagères augmente (repas, administratif, machine, ménage, etc.)
- Vous êtes sans arrêt culpabilisés (par la crèche, vos proches, les réseaux sociaux, etc.)
Personne n’est un parent parfait. Il y aura forcément certains aspects sur lesquels vous devrez soit sous-traiter soit accepter de ne faire que le strict minimum ou moins bien que ce que vous auriez souhaité.
Le bien-être de votre enfant va nécessiter un minimum que vous devrez réaliser ou faire réaliser. Mais pour que votre enfant se sente bien il est aussi nécessaire que vous vous sentiez bien. Alors ne culpabilisez pas de ne pas tout faire…. vous-mêmes.
Pour ce faire, voici quelques conseils :
1 – Demander de l’aide
Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide : de l’aide aux proches (vos parents, frères et sœurs, oncles et tantes, amis), à l’autre parent, à des nounous, aux grands frères et grandes sœurs
Aux proches :
Les gens ne proposent pas forcément d’eux-mêmes de vous aider. Mieux vaut leur demander. Il n’est pas question pour autant de les forcer ou de demander de manière abusive. Soyez également prêts à ce qu’ils refusent, ce que vous devrez accepter. Ils n’ont, en effet, pas d’obligations à votre égard et il est probable qu’ils aient leurs propres problèmes.
Une technique pour obtenir de l’aide peut être de leur souligner ce que vous trouvez dur.
Exemple 1 : Je me souviens avoir dit à ma mère et à mon mari que mon linge à repasser s’accumulait. D’une part on m’a conseillé d’arrêter de repasser les pyjamas. D’autre part, cela a poussé ma mère à venir repasser 3-4 heures. Une autre fois elle m’a envoyé sa femme de ménage.
Exemple 2 : Les vacances ! Les vacances à plusieurs cela peut être dur mais c’est aussi l’occasion de sous-traiter. N’hésitez pas à demander à la tata qui adore les enfants si elle accepte de s’en occuper le matin pour vous permettre de faire la grasse mat jusqu’à 9H. De demander aux neveux et nièces de plus de 7 ans de tourner pour mettre la table, débarrasser, etc. A votre sœur de surveiller 1H votre bébé pendant que vous faites la sieste.
A l’autre parent : Un parent me disait que la nuit quand il sentait qu’il allait faire une connerie, il appelait à l’aide l’autre parent pour qu’il le relaye (même si ce n’était pas son tour). On est – le plus souvent – deux à faire un enfant. Pas question que toute la charge repose sur l’un à moins que cela soit accompagné d’une compensation. Si vous sentez que les tâches ne sont pas équilibrées, pas questions de dire à l’autre : « tu ne fais rien » ce qui est faux et risque de le braquer. Soulignez plutôt votre fatigue et les choses que vous n’arrivez pas à faire ou que vous trouvez trop dures. Vous trouverez des solutions à deux. Discutez des tâches à faire et répartissez les entre vous en fonction de ce qui vous dérange le moins. Il va peut-être falloir accepter que l’autre fasse les repas même si vous avez été conditionné à penser que c’est votre responsabilité. Cette répartition équitable doit se faire dès le début.
A des nounous : Il existe des aides financières de la CAF notamment pour les enfants de moins de 6 ans (complément au libre choix du mode de garde). N’hésitez pas à en profiter pour avoir au moins une soirée sans avoir à aller chercher votre enfant à la crèche ou à l’école…. Vous pouvez aussi demander à une nounou de venir 1 à 2 heures le week-end.
Aux grands frères ou aux grandes sœurs : J’ai beaucoup demandé aux grands frères ou grandes sœurs de mon dernier de m’aider : en allant jeter la couche, en amusant/surveillant bébé pendant que je pique un somme d’1H à côté (avec une grande sœur de 8 ans 🙂 ), etc. Les enfants sont très fiers de pouvoir aider leurs parents alors n’hésitez pas dans la limite de ce qui est raisonnable, sécurisé et qui ne leur prend pas trop de leur temps (qu’ils profitent de leur jeunesse aussi!)
A l’enfant
Ok pour faire de la pâte à modeler mais tu passeras le balai sur le sol après et tu passeras l’éponge sur la table. C’est bon pour toi ?
Rapidement l’enfant est autonome pour faire des petites actions : vous apporter le linge qui sort de la machine à laver, passer la balayette, apporter les assiettes sur la table, etc. Et en plus cela le rend fier de lui !
2 – Accepter l’aide suivant vos règles
Il arrive que vous refusiez l’aide qui vous est proposée. Refusiez que l’autre parent fasse à votre place car vous n’aimez pas sa façon de faire. Refusiez que votre belle-mère fasse quelque chose car les modalités ne vous conviennent pas. C’est tout à fait normal mais au final vous vous privez d’une aide, ce qui est dommage.
Dans une certaine mesure, vous allez devoir accepter que l’autre parent fasse différemment. Ensuite vous pouvez lui souffler que vous aimeriez bien qu’il/elle lance des machines autrement que pendant votre sieste, étende en secouant bien les vêtements, etc. Il est normal qu’on n’apprécie pas forcement la manière de faire de l’autre. Mais il est probable que l’autre non plus n’apprécie pas votre manière de faire. Peut-être trouve-t-il que votre cuisine n’est pas assez salée, trop grasse, etc. A moins de tout faire soit-même et de finir épuisée, il va falloir accepter que celui qui fait, le fait globalement à sa sauce, modulo quelques modifications suite aux remarques de l’autre mais qui doivent rester dans la limite du raisonnable.
Concernant l’exemple de la belle-mère ou de l’ami, de la tante ou de l’oncle. Une solution serait de faire une contre proposition :
- exemple 1 : « Je te remercie de me proposer de garder Léo pendant un mois mais je ne suis pas encore assez à l’aise à l’idée de le confier. N’hésitez pas à venir plus à la maison. Ensuite nous sommes assez fatigués alors il faudrait que ce soit de telle heure à telle heure / Pourriez-vous apporter le déjeuner ? »
- exemple 2 : « C’est très gentil de dire que vous apporterez le déjeuner. Néanmoins, je n’aime pas la moussaka. Pourrions-nous discuter du plat ? »
- exemple 3 : « Je comprends votre envie de voir Jean et Valérie. Néanmoins je ne suis pas à l’aise à l’idée de vous les confier du fait de la présence de votre chien. Est-il envisageable que vous le confiez pendant que nous vous confions les enfants ? »
- exemple 4 : « Merci de nous proposer de garder Nathanaël 3 jours cet été mais 3 jours avec l’organisation liée aux trajets c’est épuisant pour nous. Est-ce que 6 jours serait possible ? »
- exemple 5 : « C’est gentil de proposer de garder mon bébé de 3 mois mais je ne suis pas prête à le confier. Ensuite nous sommes assez fatigués. Si vous voulez passer du temps avec lui en nous aidant, venez 1 heure le surveiller pendant que nous ferons la sieste ».
3 – Sortir moins et se coucher plus tôt
Le meilleur conseil qu’on m’ait donné : couche toi plus tôt. Car oui, le manque de sommeil qui accompagne l’arrivée d’un enfant est ce qu’il y a de pire au monde. On ne peut pas se sentir bien quand on n’a pas assez dormi. On finit invariablement par tout prendre mal, le moindre cri, la moindre frustration, la moindre remarque de son enfant ou de son conjoint. Alors un conseil, si vous ne voulez pas ajouter vos cris aux cris…. Couchez-vous plus tôt !!
4 – Ne pas tout faire à 2
Je vois parfois les parents faire tout à deux : aller aux rdv médicaux à deux, aller au parc à deux, etc. Mais vous êtes fous ! A moins que ce soit une envie commune, relayez-vous. Ainsi, quand un des deux sera au parc avec l’enfant, l’autre pourra dormir/se reposer….. ou préparer le dîner.
5 – En faire moins
On a tous envie de donner le meilleur : faire tous les plats/petits pots maison, repasser ses vêtements, l’emmener au bébé nageur (ou pas), lui lire une histoire tous les soirs, n’acheter que des vêtements d’occasion, etc. Il y a des moments où on est épuisé. N’hésitez pas à arrêter tout ce qui n’est pas essentiel.
Alors :
- ayez toujours des petits pots industriels dans votre placard pour les jours où vous aurez la flemme
- pensez à manger Picard/McDo/Uber Eats au moins une fois par semaine
- les bodys, ça ne se repasse pas (sauf peut-être le col)
- ne prévoyez pas trop d’activités si elles risquent de vous épuiser
D’ailleurs j’en profite pour rappeler que certains pédiatres recommandent de ne laver son bébé qu’un soir sur deux car l’eau irrite la peau de bébé.
6 – Vous reposez dès que possible
Votre bébé s’est enfin endormi et vous envisagez de faire du sport, la déclaration CAF, etc. mais vous êtes éreintés. A moins que ce que vous aviez prévu de faire soit à faire maintenant (tirer son lait, déjeuner, etc.) profitez-en pour dormir.
7 – Essayer de trouver du temps pour vous
Vous n’en avez pas ? Appliquer nos conseils 1, 2, 4 et 5…. et vous en trouverez bien un peu.
Oui il faut abandonner certains de ses loisirs et certains de ses amis avec l’arrivée d’un enfant.. mais essayez tout de même de garder une activité, des
sorties entre amies… du temps juste pour vous en somme.
8 – Trouvez des activités qui vous plaisent avec votre enfant
On aime pas tous s’occuper d’un enfant. En tout cas, cela peut dépendre de l’âge ou de l’activité. Peut-être aimez-vous acheter les vêtements et préparer les petits plats maison mais détestez-vous jouer avec l’enfant. Il est important de trouver des activités qu’on aime.
Pour ma part, je n’aime pas aller au parc. J’ai toujours peur que les enfants s’échappent. Il y a trop de monde et je trouve les bacs à sable répugnants. Je n’aime pas non plus les piscines. J’ai pris un abonnement d’un an au zoo de Vincennes (il fonctionne aussi pour le jardin des Plantes) et j’adore. Cela se passe bien, ils sont contents et moi je marche ce qui me fait du bien. J’aime cuisiner → je les fais participer. Ils cassent les œufs, mélangent, écossent les petits pois…. Mais pas question de faire une activité manuelle car pour le coup je dois tout nettoyer après. En vacances sur la plage qui est petite, j’arrive à les surveiller tout en lisant quelques pages d’un livre. Vous êtes différent de moi. Trouvez une activité qui vous ressemble !
9 – Répartir les tâches en fonction des envies
Faire le repas, repasser, acheter les vêtements, gérer les échanges avec les nounous, la crèche, l’école, s’occuper des activités extrascolaires, faire le ménage/gérer la femme de ménage, organiser les congés, faire les cadeaux, gérer les trajets, changer les couches, donner le bain, lancer les machines….. il y a de quoi faire !
L’objectif est de répartir les tâches de manière équitable entre les deux parents. La répartition peut varier au fil du temps en fonction de la disponibilité des deux, de la charge au travail, etc.
Plutôt que fixer un 50/50 sur tout, n’hésitez pas à vous répartir certaines tâches à 100 % : tu t’occupes des courses alimentaires, moi des repas, toi des machines. C’est plus facile à gérer quand on sait qu’on est le/la responsable.
Pour ce faire deux conseils :
- Non, les tâches ne sont pas genrées. Répartissez-les plutôt en fonction de ce qui plaît le plus à chacun ou qui saoule le moins.
- Acceptez que ce sera fait différemment de si c’est vous qui le faites. Non, ce n’est pas une bonne idée de faire les machines, les courses, le repassage, les repas parce que vous préférez quand c’est vous qui le faites… il va falloir accepter que si c’est fait différemment ce n’est pas grave. Ensuite vous pouvez aussi vous permettre de temps en temps quelques remarques (surtout si vos tshirts changent de couleur, que la personne repasse les petites culottes…. Et met donc bcp trop de temps, etc.)
10 – Mettre des limites à votre enfant
Un enfant qui ne veut pas se coucher, vous interrompt toutes les quinze secondes alors que vous êtes en train de parler, c’est tout à fait normal. Votre enfant a juste besoin que vous lui indiquiez des limites. Que vous lui appreniez à les respecter. Toute sa vie, il rencontrera des règles et limites à respecter et cela commence chez vous.
Cela peut être :
- A partir de 20h30 c’est le temps des parents. Tu dois nous laisser tranquille à ce moment là. Papa et Maman ont besoin d’avoir leur temps à eux. Cela leur fait du bien.
- Le lit de papa et maman c’est uniquement pour papa et maman.
- Quand tu vois que je suis au téléphone, tu ne dois pas me parler à moins d’une urgence !
- Quand on est à table on ne coupe pas la parole…
Peut-être que certains de nos conseils ne vous conviendront pas mais nous vous invitons à appliquer les autres dès que possible ! Bon courage à vous.